Classée depuis des décennies parmi les pays les plus corrompus au monde, la RDC continue de subir les effets dévastateurs de ce fléau, aggravés par un contexte géopolitique instable. Bien que certaines réformes aient été mises en place et que l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019 ait marqué une volonté affichée de lutter contre la corruption, les détournements de fonds publics et l’opacité des finances de l’État demeurent une réalité persistante.

Malgré les quelques avancées réalisées, notamment grâce à une meilleure surveillance des flux financiers, une élite restreinte continue de s’approprier une part disproportionnée des revenus issus des richesses du pays. En 2022, la RDC occupait toujours la 166e place sur 180 dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International.

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Il serait erroné de croire que les menaces pesant sur la stabilité du pays viennent uniquement de l’extérieur. Certaines d’entre elles sont profondément ancrées au sein même du gouvernement, où chacun cherche à maximiser ses profits à court terme, au détriment de l’intérêt collectif. Par des mécanismes de favoritisme, de cooptation et de copinage, certaines familles tendent à s’accaparer le paysage politique congolais et à profiter de la corruption qui gangrène le Congo. À ce niveau, certains observateurs extérieurs n’hésitent pas à qualifier le système congolais de kleptocratie..

Toutefois, cette réalité ne saurait être dissociée des conditions précaires qui alimentent ces pratiques : retards de paiement, salaires dérisoires, manque de perspectives, autant de facteurs qui encouragent la recherche de gains personnels au sein d’un système déjà corrompu. La tentation est grande. Dès lors, la question se pose pour chaque Congolais : jusqu’où s’étend notre dévotion envers notre pays ? Sommes-nous des patriotes un service de la patrie ou bien la mettons-nous la patrie à notre service?

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Il n’existe malheureusement pas de solution magique pour lutter contre la corruption en tant que particuliers. Cependant, nous pouvons nous informer sur les actions mises en place par le gouvernement et, en tant que citoyens, membres de la diaspora, résidents ou jeunesse éveillée, exiger des comptes sur l’utilisation des finances congolaises. Il est également essentiel de suivre les recommandations des ONG engagées dans la lutte contre la corruption en RDC, à savoir : promouvoir une bonne gouvernance, assurer la protection des témoins, garantir la transparence dans l’administration, renforcer l’adhésion nationale à cette lutte, encourager la culture de l’intégrité et tenir les responsables de malversations comptables de leurs actes.

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